Algérie - Transport du gaz vers l’Espagne, Sonatrach se désengage
On affirme depuis quelques jours à Alger que l’opération de cession de 10% du capital de Medgaz au profit de Gas Natural Fenosa sera finalisée avant la fin de l’année en cours.
La société espagnole a obtenu l’approbation de tous les partenaires lors de la dernière réunion du conseil, tenue le 27 septembre. Cette information a d’ailleurs été confirmée hier par Gas Natural Fenosa, le deuxième opérateur énergétique espagnol. Le capital de Medgaz est détenu par Sonatrach (36%), Cepsa (20%), GDF Suez (12%), Endesa (12%) et enfin Iberdrola qui détient 20% des actions. En juin 2011, Sonatrach avait convenu avec Gas Natural Fenosa de la cession de 10% du capital Medgaz.
La Sonatrach avait alors choisi, en octobre 2011, Citigroup pour procéder à l’évaluation du prix des actions qu’elle devait céder au partenaire espagnol. Aujourd’hui, le montant de la transaction demeure toujours inconnu, mais on évoque déjà une fourchette de 200 millions d’euros.
Le vieux rêve de Chakib Khelil Par ailleurs, une source bien informée a démenti hier les informations circulant sur les places boursières autour de l’achat par l’Algérie de participations dans le capital de Repsol, la société pétrolière espagnole.
En revanche, la même source a confirmé la cession prochaine, par Sonatrach, de 10% du capital détenu dans la société Medgaz qui gère le gazoduc reliant l’Algérie à l’Espagne Depuis trois jours, toutes les Bourses européennes étaient pratiquement à l’écoute des informations faisant état de l’achat de 20% du capital de Repsol par des investisseurs d’Algérie, de Qatar et d’Arabie saoudite. Un porte-parole du groupe a sciemment maintenu le suspense en refusant tout commentaire autour de ces informations. A la veille de la publication de ses bilans trimestriels, Repsol a vu ses actions en Bourse grimper de 2%.
Selon nos sources, c’est Repsol qui a proposé à Sonatrach une prise de participation dans l’entreprise, mais les hautes instances du pays maintiennent l’option d’interdire l’investissement dans des actifs à l’étranger. En outre, la prise de participation dans le capital de Repsol est un vieux projet de Chakib Khelil qui a été maintes fois rejeté par les autorités du pays. De même que le projet de création de fonds souverain pour les investissements à l’étranger, tant défendu par un certain clan du système. Cette attitude des autorités est surtout motivée par la récession qui frappe de plein fouet les économies européennes et particulièrement l’Espagne. A ce sujet, on se réfère encore à l’achat, en 2010, par Sonatrach de 3,85% du capital de Gas Natural Fenosa, une entreprise où Repsol détient une importante part sociale. Achetée à hauteur de 13,48 euros, l’action de la société vaut aujourd’hui deux euros de moins. Autrement dit, une perte de l’ordre de 60 millions d’euros sur un montant de 514 millions qui constitue le prix d’acquisition de ces actions.
Source Le Soir d’Algérie Mokhtar Benzaki
Le Pèlerin