Le directeur des libertés publiques l'a réaffirmé
A moins de deux mois des élections législatives, le gouvernement multiplie les gages de transparence. En plus des mécanismes mis en place par le chef de l’Etat, à l’instar de la commission de supervision des élections composée de représentants de partis politiques, de celle des magistrats, et d’une délégation d’observateurs étrangers, les pouvoirs publics prévoient d’autres mesures pour assurer une joute «crédible et transparence». C’est ce qu’a annoncé hier, sur les ondes de la Radio nationale, le directeur des libertés publiques et des affaires juridiques au ministère de l’Intérieur, Mohamed Talbi. «Tout est perfectible. La perfection est divine. Tout dispositif peut être amélioré de jour en jour pour éviter les incompréhensions des uns et des autres par rapport à ce qui doit être mis en place», dit-il. La loi électorale actuelle, ajoute-t-il, «impose un certain nombre de règles qui n’existaient pas auparavant et qu’il faille maintenant les exécuter et surtout s’adapter à ces nouveautés». Ceci dit, le gouvernement veillera à l’exécution du nouveau dispositif sur le terrain et à travers tout le territoire national. Ces mesures feront l’objet prochainement de séminaires et de réunions entre tous les intervenants du processus électoral. «Cela sera l’occasion pour nous également de réitérer les mises en garde du président de la République concernant le strict devoir de neutralité à tous les niveaux, partis politiques et administration», explique le responsable. «Il s’agira pour nous également d’évaluer les préparatifs qui sont en cours, apporter toutes les directives à l’administration locale qui vont dans le sens d’un perfectionnement du dispositif et leur rappeler leur devoir de neutralité», souligne Mohamed Talbi. S’agissant de la participation des Algériens à ce scrutin, le représentant du ministère de l’Intérieur a indiqué que «le travail de mobilisation incombe aux partis politiques qui doivent présenter des programmes qui répondent aux aspirations et aux attentes des Algériens». «Je tiens à souligner que tous les partis démarreront de la même ligne de départ et sur le même pied d’égalité. Aucun parti n’aura les privilèges de l’administration. Tout se jouera sur le concret et sur la consistance des programmes. C’est aux partis donc de présenter un programme en mesure d’inciter les Algériens à se rendre aux urnes», assure-t-il. L’administration sera également impliquée dans cette mission qui consiste à convaincre les algériens à aller voter. Après les SMS et mosquées, qui seront mobilisés également pour la circonstance, le ministère de l’intérieur prévoit d’autres méthodes de travail, «capables d’atténuer le spectre de la fraude». «Nous allons concevoir une affiche avec un slogan dans lequel l’administration s’engage à être neutre et transparente», précise l’invité de la radio. Mohamed Talbi a rejeté, par ailleurs, les accusations de manipulation du fichier électoral avec l’inscription collective de militaires sur des listes communales de leur lieu de travail. «Tout d’abord, il faut restituer les choses dans un cadre légal. Les éléments de l’ANP ont le droit de voter et de s’inscrire sur une liste électorale. Conformément à la loi, les éléments de l’ANP ont été inscrits, dans le cadre des recours administratifs et judiciaires. Il n’y a pas eu d’inscription au-delà des délais réglementaires (fixés au 21 février 2012)», dit-il. Selon Mohamed Talbi, les listes électorales seront remises à tous les partis et aux candidats indépendants. Le responsable a indiqué qu’aucun «problème n’oppose son ministère et la Commission nationale de surveillance des élections». «Nous avons décidé d’entretenir des relations plus fréquents pour éviter d’autres problèmes dans l’avenir. La commission reprendra ses activités pour passer aux choses sérieuses», a-t-il conclu.
Source Le Jour d’Algérie Nait Mouloud
Le Pèlerin