Mais augmenter les salaires et plafonner les prix ne peut bénéficier qu'à ceux qui disposent déjà d´un emploi, or le chômage est un réel problème auquel font face la jeunesse et les diplômés. Emploi, pouvoir d´achat mais aussi logement sont les principales revendications de la rue. La recherche d'un toit occupe une grande partie de l'énergie et du temps des citoyens comme elle implique des dépenses importantes qui finissent par grever le budget des familles. Pour résorber la crise, des millions de logements ont été prévus ces dernières années. Pour le moment, la manne financière de l'Algérie permet encore de résorber pour un temps le choc de la contestation sociale. Mais il sera difficile d´opérer avec les mêmes recettes indéfiniment.
A côté des questions économiques, se pose aussi le problème de la démocratie. Le nouveau gouvernement est attendu sur le traitement de la question de l'ouverture médiatique à l'audiovisuel privé.
D'ailleurs, économie et médias sont des dossiers difficilement dissociables tant le gouvernement a besoin de communiquer davantage aussi bien sur ses réalisations que sur ses projets. Il doit expliquer pourquoi il procède à des importations massives de produits alimentaires alors qu'on ne cesse d'aligner des chiffres concernant les exportations des mêmes produits.
Le gouvernement est aussi attendu sur les questions économiques par les partenaires étrangers. Pour l'instant, la règle selon laquelle le capital national soit associé à hauteur de 51% dans les sociétés étrangères est maintenue mais rien ne dit que les pressions ne seront pas renouvelées pour sa suppression.
Il lui est reproché de constituer un frein à l'investissement étranger et à la création de l'emploi.