La plate-forme de revendications sera soumise à la tutelle
Les enseignants du supérieur comptent reprendre la revendication avec pour bagage une plate-forme de doléances «enrichie».
Contrairement aux enseignants du secteur de l’Education qui ont abandonné le champ de la contestation à la corporation des ouvriers professionnels et aux corps communs, les enseignants du supérieur compte revenir à la charge avec une nouvelle liste de doléances socioprofessionnelles. C’est ce qui ressort du communiqué du Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes), lequel indique qu’une plate-forme de revendications a été dégagée et sera prochainement soumise au département de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Dans le but d’enrichir cette plate-forme, le Cnes a invité, dans sa déclaration sanctionnant les travaux d’une session ordinaire de son conseil national, les enseignants à se mobiliser afin de faire aboutir ces revendications. Il a, à cet effet, appelé l’ensemble de ses sections à organiser des assemblées générales et des sit-in dans l’ensemble des établissements universitaires, en plus des journées des 15, 16, 17 et 18 janvier courant. En termes de revendications, le Cnes demande au ministre de tutelle «d’intervenir auprès des services compétents pour la régularisation, selon la réglementation en vigueur, de l’Indemnité spécifique du poste (ISP) dont bénéficient certains établissements du supérieur, notamment du sud du pays». Le Cnes déplore par ailleurs «l’ingérence» de certains recteurs dans les prérogatives des jurys de délibérations et menaces et intimidations de leurs membres ainsi que le piétinement de la réglementation en vigueur. Le Cnes a interpellé la tutelle sur l’instrumentalisation de la directive portant critères de classement des enseignants postulant au logement de fonction amélioré (type F4) par certains chefs d’établissements «afin de justifier le retard ainsi que leurs désengagements par rapport à des échéances de distribution déjà fixées». Dans son communiqué, le Cnes rappelle avoir, depuis des années, choisi la voie du dialogue «afin de contribuer à mettre en place les instruments nécessaires au règlement pacifique des conflits» et «donner ainsi plus de stabilité à un secteur hautement stratégique». Il indiquera enfin qu’il continuera d’œuvrer encore «pour asseoir définitivement les mécanismes d’une gestion transparente et démocratique, principes incontournables pour l’émergence d’une université algérienne hautement performante». Ceci, au moment où d’autres facultés œuvrent pour la création d’un syndicat autonome des enseignants de l’enseignement supérieur qui défend réellement les intérêts de la communauté des enseignants et ceux d’un enseignement supérieur de qualité…
Source Le Jour d’Algérie - Yasmine A.
Le Pèlerin