Dans le but de sensibiliser les citoyens et les inciter à voter massivement au prochain scrutin législatif, le département de Ghlamallah, lancera dans les tout prochains jours une campagne de sensibilisation à travers les mosquées.
Dans la perspective des prochaines échéances électorales, notamment les élections législatives, le département de Ghlamallah, croit-on savoir, lancera dans les tout prochains jours une campagne de sensibilisation à travers les mosquées, et ce, dans le but de réconcilier les citoyens avec les urnes. D’où le recours aux mosquées, après l’échec des discours politiques à convaincre les électeurs de l’utilité du scrutin dans un pays où les citoyens semblent retiré leur confiance à leurs dirigeants, à différents niveaux de l’Etat. L’abstention, ce mal nécessaire auquel le gouvernement et les politiquent tentent d’y remédier, implique tous les ministères. La démarche de Ghlamallah est, si besoin est, une manière de combattre les réticences des Algériens qui ont déclaré leur divorce avec les dirigeants en lesquels ils n’ont plus confiance. Bien plus, le citoyen algérien ne croit plus aux discours des politiques quand bien même l’Etat a engagé un processus de réformes politiques et économiques pour justement renforcer, tout au moins rétablir la confiance avec les citoyens.
Et partant, le fait d’impliquer, plutôt instrumentaliser les mosquées pour contourner l’abstention massive, ce spectre qui hante les décideurs, risque de servir de parloirs à certaines formations politiques. Du coup, les mosquées peuvent se transformer en véritables arènes politiques. Mieux encore, les canaux audiovisuels seront impliqués dans la propagation de la campagne de sensibilisation incitant les citoyens à aller voter. A voir les craintes de hauts responsables, à l’image du ministre de l’Intérieur Ould Kablia ou encore le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, on est tenté de dire que l’abstention donne du fil à retordre. Cela étant, Daho Ould Kablia qui a pris au sérieux la chose dit craindre une abstention massive. Ahmed Ouyahia, sous sa double casquette de Premier ministre et patron du RND, redoute aussi l’abstention. Rappelons enfin que les élections se tiendront au mois de mai prochain. La loi sur les partis politiques étant promulguée récemment, les nouveaux partis en attente d’agrément devront prendre part à ces législatives. En attendant ce rendez-vous électoral, l’abstention reste l’invité surprise qui peut déjouer tous les calculs.
Mettant la charrue avant les bœufs, les partis politiques se sont déjà lancés prématurément dans une campagne pour tenter de se replacer.
Sorties médiatiques pour les uns, meetings pour les autres, ces formations reprennent l’activité politique. Cette fébrilité intervient au moment où le citoyen ne semble pas trop porté sur la chose politique, encore moins sur les élections législatives.
Source Le Jour d’Algérie Yazid M.
Le Pèlerin