Clôture demain du dépôt des dossiers de candidature
On s'y prépare
A moins de vingt-quatre heures de l’expiration des délais impartis pour le dépôt des candidatures, les partis politiques en lice pour les prochaines législatives sont pris de panique surtout que certains ont du mal à boucler leurs listes à cause de la contestation.
Obnubilés par les législatives du 10 mai, les partis politiques engagés dans une course contre la montre n’ont pour souci, ces derniers jours, que la confection des listes des candidats. Et pour cause, le temps presse pour ces candidats en lice pour les prochaines législatives qui emballent tous les partis politiques. Les électeurs, ce grand absent à ce rendez-vous, ne semblent pas trop portés sur une élection vue comme une «course» pour les sièges du Parlement et, avec à la clé, les avantages matériels qui font courir les candidats. Le délai de dépôt des dossiers de candidature à l’élection des membres du Parlement (APN) du 10 mai sera clôturé, conformément à l’article 93 de la loi organique de janvier 2012 relative au régime électoral, demain 26 à minuit, lit-on dans le communiqué du ministère de l’Intérieur. Les partis politiques en lice pour cette échéance ont, il est vrai, du mal à confectionner pour ne pas dire «bâcler» – faute de mieux – leurs listes de candidature, souvent source de remous et de contestation par la base militante. A travers toutes les wilayas, le choix des têtes des listes suscite la colère et le mécontentement des militants qui, parfois, se voient écartés ou relégués au dernier rang. Par conséquent, plusieurs cadres et militants ont fui leurs partis en se présentant en tant que candidats indépendants. D’autres, faute d’arracher la place de tête de liste dans leurs partis, ont préféré se ruer vers d’autres formations en quête de candidats. En d’autres termes, la confection des listes de candidature en prévision des élections législatives a été marquée par une vague de contestations qui a gagné même les partis les plus «imperméables» aux manœuvres de déstabilisation et aux pots-de-vin. Aussi, faut-il le souligner, la Commission nationale de supervision des élections a reçu sept plaintes depuis qu’elle a entamé son travail. Son président, Slimane Boudi, déclare que la commission traite les litiges et les plaintes qui lui sont adressés conformément à la Constitution et aux dispositions de la loi organique relative au régime électoral. La commission doit se prononcer sur ces affaires dans un délai ne dépassant pas les 72 heures. En outre, Boudi a précisé que la commission n’a reçu aucune plainte contre certains partis politiques en lice pour les prochaines échéances et qui auraient entamé leur campagne électorale avant la date prévue, soulignant que la commission n’hésitera pas à prendre toutes les mesures coercitives à l’encontre des contrevenants. Notons enfin que la campagne débutera le 15 avril prochain. Les candidats en lice pour les législatives auront exactement vingt jours pour tenter de convaincre, sinon, battre les réticences d’un électorat totalement démotivé et peu porté sur ce scrutin. En tout cas, la campagne électorale qui s’achève trois jours avant la date du scrutin, ne sera pas une sinécure surtout que le spectre de l’abstention continue de planer sur ces législatives. Pour rappel, la loi organique relative au régime électoral enjoint aux candidats de ne pas utiliser des langues étrangères, ajoutant que tout dépôt de candidature doit être accompagné du programme électoral que ces derniers doivent respecter. Enfin, la nouvelle loi définit également les surfaces publiques réservées à l’affichage des candidatures de manière équitable.
Source Le Jour d’Algérie Yazid M.
Le Pèlerin