Il a été plébiscité par les congressistes
Le successeur de Saïd Sadi à la tête du RCD est désormais connu. Il s’agit de Mohcène Bellabas, jeune cadre et député du parti dont le profil incarne parfaitement la nouvelle génération dont a parlé le leader charismatique du camp démocratique, qui devrait, selon lui, prendre le relais de celle de l’indépendance.
M. Kebci - Alger (Le Soir) - Au deuxième et dernier jour du congrès du parti, les 2 221 congressistes du RCD ont pu dépasser, non sans peine, le sentiment d’amertume qu’a créé en eux le discours, la veille, du désormais ex-président Saïd Sadi, qui a renoncé à son poste à la tête du parti sans abandonner pour autant le combat qu’il a entamé depuis sa jeunesse puisque, selon ses propres termes, il demeurera militant de base. Ainsi, les travaux ont été poursuivis dans une bonhomie qui a étonné plus d’un observateur et ce, conformément au programme tracé. Plus que cela, des travaux ont été achevés vendredi alors qu’ils étaient prévus pour hier. Ainsi, les rapports des diverses commissions ont été adoptés avant que le grand moment attendu de tous, celui de l’élection du successeur de Sadi, n’intervienne. C’était hier peu avant la mi-journée quand les congressistes ont plébiscité, faute d’autres candidats, Mohcène Bellabas, ex-secrétaire national chargé de la communication et député d’Alger. Une juste consécration pour ce quadragénaire dont le parcours s’apparente presque à celui du parti dont il préside désormais aux destinées pour y avoir milité depuis sa création. D’ailleurs, cette propulsion était quelque peu attendue parmi la base militante qui n’y voyait que l’aboutissement logique d’un parcours que Bellabas partage, par ailleurs, avec bon nombre de cadres du parti qui auraient pu, tous, prétendre à ce poste. Seulement, comme l’affirment des congressiste, la porte est désormais grande ouverte pour les cadres dont regorge le parti et à propos desquels Saïd Sadi n’a pas fait l’économie des éloges. Ceci dit, et une fois le nouveau président du parti connu, les congressistes se sont affairés à l’élection de leurs représentants au sein du conseil national et dont les opérations se poursuivaient, principalement pour les wilayas à très forte représentativité. Ce qui a fait que la composition par le nouveau président de son équipe exécutive et son tout premier discours ne devaient intervenir que tardivement.
Cap maintenu
La consécration de Mohcène Bellabas, militant de longue date du parti et qui incarne les valeurs de fidélité aux idéaux du parti et de constance, se veut un raffermissement de ce que le cap sera maintenu. En témoigne cette affirmation de Noureddine Aït Hamouda qui souligne un engagement renforcé à rester sur la même trajectoire. «Ceux qui pensent que cette nouvelle direction changera le cap du RCD se trompent lourdement. Cette direction, issue exclusivement du RCD, continuera à défendre les mêmes idéaux qui ont fondé l’identité et la démarche du parti et dans lesquels des générations de militants se sont forgées», a-t-il attesté. Aussi le passage de témoin, à l’occasion du 4e congrès du parti, est à lire comme une initiative salutaire de libération des énergies militantes. Le nouveau président du RCD, forgé dans les luttes militantes, depuis l’université où il a eu à structurer le syndicat des étudiants que les autorités ont toujours refusé de reconnaître jusqu’à son accession graduelle aux responsabilités au sein du parti, est le militant le plus à même d’allier engagement et fidélité aux sacerdoces qui ont guidé la démarche du parti depuis sa création en 1989. Il hérite, il est vrai, d’une lourde charge et d’une lourde responsabilité, mais il sait déjà qu’il a à compter sur l’apport des militants qui, plus que jamais, se sentent le devoir d’insuffler plus de dynamisme au parti et de relever le défi.
Source Le Soir d’Algérie
Le Pèlerin