L’éternel handicap des tarifs
Préambule: Votre Serviteur s'est rendu de nombreuses fois, récemment en Algérie et n'a jamais rencontré de ce problème dont il est fait écho dans cet article
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Si la destination Algérie peine à séduire, c’est que le tourisme accuse un manque flagrant de structures et que les tarifs sont tellement irraisonnables, ont souligné les participants au Salon international du tourisme et des voyages (SITEV 2012) clôturé samedi.
A chaque arrivée de la saison estivale, celle des grandes vacances, les Algériens se posent les mêmes questions et se demandent s’ils vont être pris en otages par les arnaqueurs des plages et ceux des infrastructures touristiques qui affichent des prix exorbitants en contrepartie d’un service médiocre. Entre arnaque, mauvais service, cherté et manque flagrant d’infrastructures, les stratégies annoncées et engagées par le ministère du Tourisme et de l’Artisanat peinent effectivement à se façonner et à réparer l’image terne de la Destination Algérie. C’est du moins ce qui a été souligné, une fois de plus, à l’occasion du 13e Salon international du tourisme et des voyages (SITEV 2012) ayant eu lieu du 16 au 19 mai au Palais des expositions. Le manque important de structures d’hébergement en Algérie constitue un des facteurs ayant favorisé le recul de l’activité touristique en Algérie, ont affirmé les participants, qui représentent des offices et des agences de tourisme et de voyages et d’autres opérateurs, ont souligné que «le manque de structures d’hébergement et l’augmentation des tarifs n’ont pas favorisé l’activité touristique en Algérie». Ils ont, dans ce cadre, évoqué «la situation sécuritaire qui prévalait dans le pays durant la décennie noire» et qui a, selon eux, entraîné «le recul du flux touristique en Algérie qui concurrençait plusieurs pays voisins dans les années 1970». Pour sa part, Mme Dahbia Hamani, responsable à l’Office national du tourisme (ONT), a relevé «les efforts consentis actuellement afin de relancer le secteur du tourisme à travers notamment la promotion de la destination Algérie». «La destination Algérie figure parmi les préoccupations du secteur. Nous œuvrons, à travers notre participation aux différents Salons internationaux du tourisme, à mettre en avant les richesses touristiques que recèle notre pays pour y attirer des touristes», a affirmé Mme Hamani. «Plusieurs touristes étrangers, en provenance notamment de France, d’Espagne et d’Italie, visitent l’Algérie pour découvrir sa diversité touristique», a-t-elle précisé, ajoutant que la majorité de ces touristes a un penchant pour le tourisme saharien et culturel. De son côté, Mme Nouria Si Hassène, responsable à l’agence «Moonlight Tours», a mis en avant le rôle qui incombe aux agences en matière de promotion du tourisme en Algérie qui recèle d’importantes potentialités. «Le manque de structures d’hébergement et les prix élevés des prestations offertes par les hôtels» sont à l’origine du nombre limité de touristes, a toutefois précisé Mme Si Hassène, appelant à la réalisation de structures adaptées aux exigences et aux portefeuilles des touristes.
Un autre responsable d’une agence de voyages algéro-émiratie «Al Jazeera-Dubai» a affirmé que l’Algérie «recèle d’importants atouts touristiques et des richesses naturelles et culturelles à même de la qualifier pour occuper un rang de choix parmi les pays qui drainent le plus grand nombre de touristes». Cependant, le manque de structures d’hébergement et de prestations touristiques «a été à l’origine du recul des activités touristiques en Algérie comparé aux années 70», a-t-il ajouté soulignant l’impératif d’«encourager les investissements en vue de réaliser de nouvelles structures à la hauteur des exigences et des portefeuilles de tous les touristes». Il a également préconisé d’améliorer les prestations touristiques à travers la promotion des outils de marketing pour accéder au marché mondial du tourisme. Evoquant la question de l’environnement favorable au tourisme, le président de la République a affirmé lors d’une conférence internationale sur la désertification que «le tourisme n’est pas seulement synonyme de beauté de la nature et d’hôtels luxueux, mais exige également accueil et hospitalité de la part du citoyen …». Néanmoins, tous les ingrédients nécessaires pour ancrer cette culture nommée Destination Algérie ne sont pas encore disponibles ; ni l’accueil et l’hospitalité des citoyens, ni des infrastructures suffisantes et adéquates et encore moins des tarifs rationnels.
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Source Le Jour d’Algérie Yasmine Ayadi
Le Pèlerin