Les Femmes et la connaissance de l’avenir
Drogue - Toutes les femmes ou presque raffolent de ce genre de prédiction au point que l’une d’elles en a fait sa tasse de thé.
On dit que les jeux de hasard sont des drogues, particulièrement pour ceux qui ont pris l’habitude de miser de grosses sommes toutes les semaines sur des canassons qui ne rentrent jamais et de gratter presque tous les jours sur des tickets qui ne rapportent généralement pas grand-chose.
Il y a cependant une autre drogue, plus discrète, moins avouable qui touche plus spécialement les femmes : la connaissance de l’avenir.
Toutes ou presque raffolent de ce genre de prédiction au point que l’une d’elles en a fait sa tasse de thé. Et lorsqu’elle ne consulte pas une voyante, cette jeune et élégante femme qui habite aujourd’hui un quartier populeux d’Alger, est littéralement malade et se plaint de maux de tête toute la journée.
A force de consulter les «chouaffate» pour un oui ou pour un non ou pour n’importe quel motif, elles finissent par les connaître toutes. Elles savent leurs adresses, leurs tarifs et même les jours où elles sont le mieux inspirées et les mieux lunées.
Elle est incollable sur le sujet.
Mais toutes ses consultations coûtent cher. Pour protéger l’addiction à ce type de «stupéfiant» elle demandera une mise en congé de longue durée à l’établissement où elle travaillait et donnera des cours particuliers chez elle pour enfants riches.
Lassée au bout du compte d’entendre quasiment la même chose et la même litanie à une nuance près sur ce qu’elle doit attendre du futur, elle poussera légèrement sur le champignon pour, cette fois, infléchir le destin.
Des collègues et des amies, toutes aussi mordues qu’elle de voyance, lui conseilleront une série de talebs capables, selon elles, de «liquéfier les rochers», tant les éléments de la nature leur obéissent et se font tout petits face à leur science.
Là encore, les uns et les autres se révéleront de vulgaire charlatans et des bonimenteurs sans scrupules jusqu’au jour où une infirmière, une amie d‘enfance qu’elle avait totalement oubliée, lui indique une autre manière de peser sur le destin : la fiole des morgues. Selon cette paramédicale, l’eau qui lave les morts est discrètement récupérée et vendue à l’extérieur à 5 000 DA le flacon…
Cette eau, d’après de vieilles croyances démoniaques, aurait des vertus bizarres, entre autres de rendre muets vos ennemis et sans aucun pouvoir vos envieux.
Source Infosoir Abdenour Fayçal
Le Pèlerin