«Je suis confiant et serein»
Candidat à la présidentielle du 17 avril, Ali Benflis estime que son retrait de la scène politique n’est en rien une «traversée du désert». Ces dix dernières années lui ont permis de prendre du recul afin d’élaborer son programme électoral pour une «société des libertés, de la connaissance et de la prospérité partagée». Benflis regrette que le Front de libération nationale soit la proie de «tiraillements». Une situation de crise qui a des effets sur la scène politique.
Dix jours après l’annonce officielle de sa candidature, Ali Benflis a effectué, hier, une tournée dans les principales structures de campagne. Rencontré au siège national à Ben Aknoun, l’homme se dit «serein et confiant».
«Les choses se déroulent dans d’excellentes conditions. Je suis serein et confiant», note-t-il en saluant les membres des équipes chargées de la mobilisation et de la communication. Benflis accepte, pour la première fois, de répondre à quelques questions avant de tenir une réunion avec son staff.
La première concerne, évidemment, son retrait de la scène politique durant ces dix dernières années. «Je tiens avant tout à préciser que je n’ai pas effectué de traversée du désert. L’Algérie n’est pas un désert. J’ai voyagé dans toutes les régions du pays. Je suis allé à la rencontre des gens pour les écouter.
L’écoute est une excellente conseillère. Et j’ai surtout pris le temps de réfléchir à la situation complexe que traverse l’Algérie», souligne-t-il. Quels sont les grands axes de son programme électoral ? «La vision que je souhaite proposer à l’Algérie est dans l’intitulé de mon programme : ‘‘pour une «société des libertés, de la connaissance et de la prospérité partagée’’.
Le programme est fin prêt et il sera rendu public dans quelques semaines. C’est une vision claire, réaliste que nous pouvons mettre en œuvre dans des délais très courts. Bien sûr, cela exigera de la volonté et de l’engagement de la part de tous les Algériens.» Ali Benflis hésite à répondre à une question sur la situation que traverse son parti d’origine, le Front de libération nationale. «Je ne me suis pas présenté à l’élection présidentielle en qualité de candidat du FLN.
Mais je reste militant du Front de libération nationale. Je dois dire que je regrette que ce grand parti soit la proie de tiraillements car cette crise affecte la vie politique de la Nation.»
L’ancien secrétaire général du FLN a néanmoins refusé de commenter les déclarations de Amar Saâdani. «Je ne ferai aucun commentaire à ce sujet», s’est excusé Benflis avec un large sourire. L’homme explique qu’il préfère se concentrer sur les défis auxquels font face les Algériens. Au sujet de la mobilisation sur le terrain, il souligne que les comités de soutien des wilayas sont tous opérationnels. «Nous enregistrons une activité importante au niveau des structures locales. Les responsables qui sont à la tête des permanences ont tous été élus afin de garantir leur représentativité.» Pour ce qui est de la collecte de formulaires de souscription individuelle, cette phase connaît un état d’avancement significatif. «Nous dressons un bilan journalier des opérations de collecte au niveau de tout le territoire national. Les choses avancent dans le bon sens», a précisé Benflis en indiquant préférer, pour l’heure, ne pas «communiquer sur ce dossier».
Une structure dédiée à la vérification de l’ensemble des formulaires de signature a été installée non loin du QG principal. L’objectif étant de confirmer la validité des documents avant leur dépôt auprès du Conseil constitutionnel. Le candidat annonce qu’il s’adressera prochainement aux électeurs, notamment à travers la presse. Ali Benflis s’excuse enfin. Il se retire afin de présider une réunion de coordination avec les responsables de son équipe de campagne.
Source Le Soir d’Algérie Tarek Hafid
Le Pèlerin