«Il y a eu quelques dysfonctionnements…»
Le PDG de la compagnie Air Algérie, Abdelouahid Bouabdellah, a annoncé hier, lors de la journée parlementaire Algérie-UE, que la compagnie avait «reconstitué les ateliers et les stocks de pièces de rechange,» avant d’ajouter que «les indicateurs sont au vert. Cela arrive pour la première fois», a-t-il affirmé, sûr de lui. L’amélioration de la qualité des services d’Air Algérie, réputés pour leur médiocrité, est liée, selon lui, aux hommes : «Tout ce qui relève des hommes est difficile à maîtriser», a-t-il notamment indiqué. Cette thèse est battue en brèche par un cadre de la société qui a déclaré que le problème des pièces de rechange «demeure toujours».
Ce dernier, contacté hier après-midi, ne comprend pas la réaction de son patron qui continue à pointer du doigt les ingénieurs et les techniciens du département de la maintenance qui «font avec les moyens du bord», dit-il. Il a affirmé ensuite que les 5 appareils d’une moyenne d’âge de 6 ans «sont bloqués au sol par manque de pièces de rechange». S’il admet que des pièces neuves ont été récemment achetées, il insiste, par contre, sur «l’absence de pièces maîtresses telles que celles destinées à la motorisation et aux radios des Boeing 737-600 et 737- 800». La polémique entre le PDG d’Air Algérie et la presse n’est pas près de s’arrêter en si bon chemin.
Le PDG Abdelouahid Bouabdellah a attaqué violemment hier un journal qui a rapporté une information selon laquelle 5 avions de la compagnie ont été interdits de vol par l’organisation européenne de l’aviation civile : «Cette information est totalement fausse. Il n’y a rien de tout cela. La désinformation continue. Il y a une pression algérienne pour nous casser. Ce sont les harkis de l’Algérie», a-t-il déclaré en marge d’une journée parlementaire consacrée à l’accord d’association avec l’Union européenne. «Nous allons passer devant la commission européenne le 5 avril. Nous assistons à une pression d’une certaine presse pour pousser vers une décision défavorable. J’ai contacté la direction de la mobilité de l’organisation européenne. On m’a dit qu’ils étaient surpris par l’information. Ce n’est pas une information de la presse qui va faire loi», a-t-il ajouté. Il a indiqué qu’Air Algérie est surveillée depuis longtemps. «Il y a eu quelques dysfonctionnements mais ce n’est pas dramatique du tout. Cela ne vaut ni l’interdiction ni la liste noire. On va nous autoriser à voler en surveillant plus. Nous sommes soumis à un plan de surveillance très dur», a-t-il relevé. «Cette campagne intervient, comme par hasard, au moment où Air Algérie se porte bien à tous points de vue. Nous sommes sortis du déficit d’exploitation. Nous avons un plan de développement acceptable. Le taux d’endettement est dix fois moins important qu’à la date de mon arrivée à la tête de la compagnie», a encore soutenu Abdelouahid Bouabdallah
Source Le Jeune Indépendant Mahmoud Tadjer
Le Pèlerin