Humour – Comme à la maison
Un homme, triste, triste, triste, arrive dans un restaurant.
Vous avez des œufs? demande-t-il à la serveuse.
Bien sûr, Monsieur.
Alors, deux œufs. Mais attention : pas des œufs
frais; des pourris. Complètement pourris. Vous devez
avoir ça?
Heu... Je ne sais pas. En cherchant bien, peut-être.
Très bien. Et puis vous me donnez aussi du poisson. Pas frais non plus. Un vieux poisson; un abominable, quoi. Qui traîne depuis quinze jours dans un coin. D'accord?
Si vous voulez. Moi, vous savez...
Et avec tout ça, un verre de lait. Caillé, bien
entendu. Du vieux lait. C'est possible?
Oh oui, répond la serveuse tout de même très
étonnée. Et ce sera tout? Je ne peux rien faire d'autre?
Si. Éventuellement, poursuit l'homme triste d'une
voix encore plus triste que son air, si vous avez un peu
de temps, asseyez-vous à ma table, devant moi, et faites- moi bien la gueule; comme ça, j'aurai vraiment l'impression de manger à la maison avec ma femme.
Le Pèlerin