Qualification héroïque des Canaris
Sévèrement défaits au match aller à Libreville dans des conditions extra-sportives orchestrées d’une main de maître par l’arbitre congolais Mokoko (3-0), les Canaris du Djurdjura étaient avides de prendre une sacrée revanche face aux Gabonais même si la tâche était difficile pour ne pas dire presque impossible. Mais voilà que les Kabyles voulaient absolument continuer sur la grande euphorie engendrée par cette cinquième Coupe d’Algérie arrachée haut la main dimanche passé contre la coriace formation de l’USM El-Harrach pour tenter de renverser la situation ne serait-ce que pour fêter tel qu’il se doit ce nouveau trophée avec leur merveilleux public. Mais au-delà du terrible handicap de trois buts qu’ils devaient remonter en 90 minutes, les poulains de Rachid Belhout ne savaient pas à quel saint se vouer du fait que leur équipe était tout simplement décimée. Et pour cause, Nessakh, Berchiche et Oussalah étaient suspendus, Belkalem blessé alors que le stoppeur Khelili, le Malgache Amada et surtout le goléador Hamiti n’étaient pas qualifiés pour ce dernier tour pour diverses raisons. C’est ce qui fait que la JSK n’avait plus que quatorze joueurs valides pour cette rencontre et le staff technique kabyle était tout simplement obligé de trouver des solutions de replâtrage pour faire face à cette situation plutôt insolite, notamment en incorporant pour la première fois dans l’axe central le jeune Ziti et de faire appel à Yalaoui et le jeune Lamhène en attaque aux côtés de Yahia-Chérif alors que le flanc gauche de la défense kabyle, qui était amputée de ses deux gauchers habituels Nessakh et Oussalah, était occupé par le vétéran Lamara Douicher qui a dû troquer son rôle habituel de milieu de terrain pour jouer au pompier de service. Ce fut donc dans des conditions particulières que les Canaris entamèrent cette rencontre insolite, mais ils ne se privèrent pas pour autant de prendre le taureau par les cornes en prenant l’adversaire à la gorge dès le premier coup de sifflet de l’arbitre guinéen Keita Boubacar. D’ailleurs, la JSK débute la partie avec une rage de vaincre exceptionnelle pour se procurer, d’emblée, deux occasions de but précoces où le capitaine rial (5’) et le jeune Saïti (7’) ont failli ouvrir le score.
Ce ne fut que partie remise puisque Tedjar réussira à ouvrir la marque dès la 10’ de jeu sur un penalty tout à fait logique obtenu par le tandem Younès-Yalaoui. Portés par un public enthousiaste, les canaris prennent carrément l’adversaire à la gorge et finiront par doubler la mise par le même Tedjar qui réussira à placer un tir bien ajusté en pleine lucarne (35’).
Le stade du 1er-novembre était en folie alors que l’adversaire gabonais était pratiquement groggy. Dans cette euphorie, Yahia-Chérif a même raté le KO magistral en écrasant un ballon rageur sur le poteau droit du gardien William archi battu.
Avec une avance de deux buts au tableau d’affichage, la JSK avait toutes les raisons de croire à l’exploit en cette première mi-temps. Avec un cœur gros comme ça, la JSK jouera tout son va-tout en seconde mi-temps et réussira à inscrire un 3e but par Yahia-Chérif qui profitera d’un cafouillage pour renverser la situation et remettre les deux équipes à égalité.
Dans un stade du 1er-novembre surchauffé, les Kabyles se jetteront à corps perdu dans la bataille et rateront malheureusement la balle du KO à deux reprises par le même Yahia-Chérif 76’ puis Lamhène à la toute dernière minute (90’).
Finalement, les efforts de la JSK seront récompensés dans l’épreuve de tirs au but puisque Rial, Tedjar et Ziti réussiront leur transformation alors que du côté gabonais Minsa, Guemonbo et éponde rataient leur tentative.
Les Kabyles ont tenu parole en réussissant un bel exploit.
Source Liberté Mohamed Haouchine
Le Pèlerin