Football - La coupe du monde pour la première fois en Afrique : L’autre victoire de Mandela
La meilleure réponse à ceux-là a été dans le choix du stade devant accueillir la cérémonie d’ouverture : le Soccer City, jouxtant l’ex-ghetto de Soweto, symbole de la misère et de la résistance sud-africaine. Est-ce un hasard si Nelson Mandela avait fait sa première apparition publique dans ce stade mythique à sa libération de prison en 1990 ?
On y est : l’Afrique sera, dès demain, le centre du monde. La balle ronde aura rendu justice au continent noir qui a tant souffert de la colonisation, de l’esclavage et du racisme. Quelle belle revanche sur l’histoire que d’accueillir le monde sur la terre qui a vu naître et se battre Nelson Mandela !
L’Afrique a réussi son pari malgré toutes les difficultés. Un pari d’autant plus important que le continent noir devait prouver au monde entier qu’il méritait d’organiser la Coupe du monde, au même titre que les autres continents. Beaucoup de nations développées, habituées à monopoliser l’organisation d’un événement de cette envergure, avaient tout fait pour discréditer le principe de la tenue d’un Mondial en terre africaine et guettaient au tournant la moindre faille, le moindre manquement. Mais les Sud-Africains ont donné un bel exemple au monde quant à leur détermination et leur sérieux.
La meilleure réponse à ceux-là a été dans le choix du stade devant accueillir la cérémonie d’ouverture : le Soccer City, jouxtant l’ex-ghetto de Soweto, symbole de la misère et de la résistance sud-africaine. Est-ce un hasard si Nelson Mandela avait fait sa première apparition publique dans ce stade mythique à sa libération de prison en 1990 ?
La star camerounaise du football, Samuel Eto’o, a trouvé les mots justes pour dire ce que pensent tous les Africains : que ce Mondial démontre que l’Afrique n’est pas seulement maladies et pauvreté et que ce Mondial permet de limiter le racisme dont sont victimes les joueurs africains sur les stades européens.
Et l’Algérie dans tout cela ? Son retour sur la scène footballistique internationale a coïncidé avec le premier Mondial africain. Tant mieux, puisque l’idéal d’une Afrique émancipée et comptant sur ses propres ressources et son propre génie a été de tout temps défendu par l’Algérie. Même si la ferveur, pour ne pas dire l’hystérie, qui avait accompagné la qualification historique des Fennecs a quelque peu baissé, il n’en demeure pas moins que tous les cœurs ne battront que pour la sélection nationale. Les supporters algériens, quelque peu refroidis par les dernières contre-performances des protégés de Rabah Saâdane, sont redescendus sur terre.
Même s’ils savent que leur équipe ne va pas concourir pour la Coupe du monde, ils espèrent, au moins, une participation honorable.
Source Liberté Azzeddine Bensouiah
Le Pèlerin