Égypte. Le match de football se termine en carnage
Des violences, attribuées par les Frères musulmans aux pro-Moubarak, ont fait au moins 74 morts, hier soir, après un match de football, à Port-Saïd. Dans la soirée, l'armée y a été déployée.
Les heurts, qui ont fait au moins 74 morts et des centaines de blessés, hier soir, à Port-Saïd, ont commencé après que l'arbitre a sifflé la fin du match au cours duquel Al-Masry a fait subir à Al-Ahly, un des meilleurs clubs d'Égypte, sa première défaite (3-1) de la saison, à la 17e journée du championnat national. Des centaines de supporteurs d'Al-Masry, club de Port-Saïd, ont envahi le terrain et ont lancé des pierres et des bouteilles sur ceux d'Al-Ahly, une équipe du Caire. Des affrontements meurtriers s'en sont suivis. Un policier fait aussi partie des victimes.
Les Frères musulmans accusent les pro-Moubarak
Les Frères musulmans, vainqueurs des dernières élections, ont aussitôt accusé les partisans du président déchu Moubarak d'être responsables des violences. Le procureur général Abdel Meguid Mahmoud a ordonné une enquête immédiate, tandis quer le président du Parlement, membre des Frères musulmans, a indiqué que l'Assemblée du peuple aurait une session extraordinaire, ce matin, pour discuter des événements. Tandis que les magasins dans la ville de Port-Saïd, située à l'entrée nord du canal de Suez, ont baissé leurs rideaux, des habitants ont rapporté que des coups de feu avaient été entendus sur la route menant de Port-Saïd au Caire. Depuis la chute de Hosni Moubarak il y a bientôt un an, l'Égypte a connu des troubles sporadiques et parfois meurtriers, associés à une hausse de l'insécurité liée notamment à un désengagement de la police, qui a été fortement critiquée pour avoir réprimé les manifestants pendant le soulèvement populaire de janvier-février2011.
L'armée déployée
Hier soir, l'armée avait été déployée à Port-Saïd pour «empêcher d'autres affrontements» selon la télévision d'Etat et le Premier ministre Kamal al-Ganzouri annonçait une réunion d'urgence pour aujourd'hui
Source Le Télégramme.com
Le Pèlerin