Crise de l’euro - Les trois scénarios 2012, selon Amundi AM
Amundi, issue du rapprochement des expertises de gestion d’actifs du Crédit agricole et de la Société générale, propose dans sa dernière édition de Cross Asset Investment Strategy, trois scénarios économiques pour l’année 2012, ainsi que ses préconisations en termes d’allocation d’actifs correspondante.
L’enlisement : probabilité 30%
Le premier scénario imaginé par les stratèges d’Amundi est l’enlisement qui prévaut depuis bientôt 2 ans avec 30% de probabilité pour 2012 : «Pas de solution à la crise, poursuite de la contagion de la crise de la dette, les marchés restent dans la crainte de voir les achats de dette souveraine interrompus par la BCE, l’économie connaît un véritable crédit crunch, l’économie de la zone va vers une récession sévère, le statut de valeur refuge de l’Allemagne sur le plan international est remis en question…»
La stratégie de gestion proposée dans ce cas est la préservation du capital en étant long en cash et sous-pondéré en actifs risqués. Les valeurs financières doivent être sous pondérées, le crédit, la dette émergente locale et les actions de la zone euro.
L’apaisement : probabilité 65%
Le deuxième scénario proposé est celui des gouvernements de la zone euro et des banquiers centraux : «Gouvernements et banquiers centraux sont capables d’apporter des solutions crédibles et viables, discipline budgétaire inscrite dans les constitutions, harmonisation budgétaire et fiscale, la BCE annonce la poursuite des achats de dette souveraine, l’Allemagne relance sa croissance, les autres pays adoptent des politiques de rigueur…» Amundi souligne qu’il y a 65% de probabilité que l’enlisement actuel conduise à ce scénario d’apaisement.
Ce cas de figure permettra une bonne répartition des risques dans un portefeuille dans lequel «il s’agira de sous-pondérer les AAA actuels de la zone euro, d’être longs souverains périphériques, réduire le cash, être short or, long actions, financières y compris». «Il ne faudra cependant pas sous-estimer le fait que la zone euro est en récession (baisse des profits, baisse des marges ...), et que les ratings de tous les pays du noyau dur restent en risque», souligne Amundi.
L’éclatement : probabilité 5%
Dernier scénario, l’éclatement qui a 5% de risques de se réaliser : «Anticipations d’éclatement de la zone euro, ou la sortie d’un grand pays de la zone euro ... ou encore la fin de la zone euro», souligne Amundi. Amundi préconise dans ce cas de préserver le capital en étant long sur le cash et sous-pondérer en actifs risqués, notamment sur la dette européenne, les actions, les titres de crédits.
Source agenceecofin.com
Le Pèlerin