Le secteur public rémunère mieux que le privé
Les entreprises du secteur public affichent des rémunérations moyennes plus élevées que le secteur privé, selon l’Office national des statistiques.
Selon les résultats d’une enquête de l’ONS, reprise hier par l’agence nationale de presse, le salaire net moyen mensuel est de 41 200 dinars dans le secteur public contre 23 900 DA pour le privé, soit un écart de 17 000 dinars. Certes, la disparité des salaires entre les différentes activités reste relativement forte dans le secteur public.
Des disparités salariales dans le public
Ainsi, le salaire net moyen global pour l'ensemble du personnel dans les industries extractives (hydrocarbures et services pétroliers) et l'activité financière atteint respectivement 75 300 dinars et 43 200 dinars, alors qu'il est relativement bas dans le secteur des services collectifs sociaux personnels et dans l'activité immobilière et services fournis aux entreprises, avec respectivement 27 700 dinars et 27 400 dinars. De même la disparité salariale est apparente entre les différentes qualifications. Ainsi, un cadre dans le secteur public perçoit un salaire net moyen de 62 900 dinars contre 44 500 DA pour le personnel d'exécution, soit 70% seulement du salaire net moyen global. Par activité, cette disparité salariale est plus prononcée pour les sections hôtels-restaurants et construction. Ainsi, un cadre gagne en moyenne 1,7 fois (48 800 DA) le salaire net moyen de la section contre 0,8 fois (22 900 DA) seulement pour le personnel d'exécution de chacune des activités.
Les finances, un secteur bon rémunérateur dans le privé
Le salaire net moyen mensuel de l'ensemble des salariés du secteur privé est d'environ 23 900 dinars, selon l'enquête de l'office qui précise que le salaire net moyen est de 47 900 DA pour un cadre, 26 600 DA pour un agent de maîtrise et 19 400 DA pour un agent d'exécution. Les secteurs les mieux rémunérateurs dans le privé sont ceux de la finance et de la santé. Les salaires mensuels nets moyens dans ces deux secteurs sont de 53 300 DA et 31 900 DA, soit respectivement presque le double et 1,3 fois le salaire net moyen global dans le privé national. Par contre, les personnels des industries extractives (mines et carrières) et construction sont les moins payés, avec respectivement des salaires de 19 800 DA et 21 500 DA, soit 83% et 90% seulement du salaire net moyen global dans le secteur privé.
Le personnel d’exécution privé peu qualifié
Cet écart de salaire entre le personnel des industries extractives et la construction et par rapport aux autres sections, s'explique par l'emploi d'un personnel d'exécution peu qualifié. Ce qui a tiré vers le bas la moyenne nationale des salaires dans le secteur privé (29 400 DA). En effet, le secteur privé est caractérisé par une majorité de PME et une très forte proportion de personnel d'exécution qui est peu qualifié ou sans qualification. Certes, l’évolution de 9,1% des salaires en 2011 contre 7,4% en 2010 a contribué à la hausse du salaire moyen de toutes les catégories, mais les salaires des agents d'exécution du secteur privé restent inférieurs à 20 000 DA, relativement bas par rapport au pouvoir d'achat.
Les salaires sont très dispersés dans le privé
Dans l'ensemble, les salaires moyens par qualification sont relativement plus dispersés dans le privé. Ainsi, un cadre gagne un salaire de 47 900 dinars, soit 2 fois le SNMG, les agents de maîtrise 26 600 dinars, presque égal au salaire net moyen global, alors que le salarié d'exécution n'en perçoit que 19 400 DA, soit 81%. Cette disparité salariale par rapport à la qualification est plus évidente dans certaines sections. Ainsi, le salaire net moyen mensuel des cadres dans les activités construction et immobilier et services aux entreprises est respectivement de 42 800 DA et 65 400 DA, soit 2 fois et 2,9 fois le salaire moyen du personnel d'exécution dans ces mêmes secteurs. Les salaires du personnel d'exécution sont relativement faibles dans les activités de construction, immobilier et services aux entreprises et santé avec respectivement 18 400 DA, 19 900 DA et 19 800 DA, soit 85%, 88% et 62% du salaire net moyen global.
Source Le Soir d’Algérie Chérif Bennaceur
Le Pèlerin