La France n'est pas gênée par les islamistes au pouvoir
L'ambassadeur de France en Algérie, Xavier Driencourt a affirmé hier, lors de la rencontre-débat de mille et une « news », organisée au siège du quotidien Algérie news, que son pays ne s'oppose pas à l'arrivé des islamistes au pouvoir lors des prochaines élections, à condition que ces derniers, respectent les droits humains et l'alternance pacifique au pouvoir.
«L’arrivée au pouvoir des partis politiques à vocation islamiste en Algérie ne doit pas être condamnée, à condition qu'ils respectent les droits de l'homme, de la femme et l'alternance au pouvoir", a t il affirmé. Une position valable pour les pays arabes qui s'inscrivent dans le même processus. Toujours sur les questions politiques qui touchent la région, l'ambassadeur de France en Algérie, a rappelé au public que son analyse sur la situation politique en Algérie présentée lors de son audition par les députés de l'Assemblée nationale française juste après la chute de Ben Ali, s'avère fiable. " J'avais dit aux députés français qui croyaient que Bouteflika allait partir après la chute du régime de Ben Ali en Tunisie, que le contexte est différent. Du coup, il n'y a pas lieu de faire des comparaisons. Le temps m'a donné raison. En effet, une année après cette date nous n'avons rien enregistré en Algérie ", a-t -il déclaré. Avant d'ajouter : " Personne ne souhaite à l'Algérie le scénario libyen, égyptien ou encore syrien ". Par ailleurs, il a indiqué que l'année 2012, sera décisive pour les relations bilatérales entre les deux pays, en raison de l'organisation des élections législatives en Algérie et les présidentielles en France. " Chaque politicien français a sa vision sur les relations qui doivent exister entre les deux pays ", a t il dit en poursuivant : " Les relations diplomatiques entre les deux pays ont traversé une période difficile entre 2007 et 2009. Pour cause, l'affaire des moines de Tibhirine, la loi de 23 février, la liste des interdictions aérienne set autres ". En revanche, il s'est montré optimiste pour l'avenir : " l'année 2012, ça s'annonce meilleure pour les relations entre les deux pays.M. Xavier n'a pas voulu s'étaler trop sur les dossiers juridiques qui touchent les deux pays, notamment ceux relatifs à l'enquête déclenchée par un juge français qui se rendra en Algérie dans les prochains jours pour enquêter sur l'assassinat des sept moines de Tibhirine en 1996, et sur l'arrestation de Mourad Dhina, un activiste islamiste de l'ex-FIS. " L'arrestation de Mourad Dhina, et l'enquête sur l'assassinat des moines de Tibhirine relève des compétences des justices des deux pays, qui sont liées par une convention signée en 1981. Je n'ai pas à commenter une décision de justice ", a-t-il répondu.
Source Les Débats Rachid Chihab
Le Pèlerin