Les délégations économiques affluent à Alger
Les Américains ne sont pas en reste. Ils prospectent eux aussi dans le «filon» algérien.
Plusieurs délégations économiques étrangère séjournent actuellement à Alger dans le but «d'avoir» une part du gâteau dans les nombreux projets d'investissements décidés par le gouvernement algérien. La France a dépêché, il y a quelques jours, l'ancien Premier ministre, vice-président du Sénat et chargé du suivi des investissements français en Algérie, Jean-Pierre Raffarin. Ce dernier a abordé avec ses interlocuteurs algériens les éventualités d'investissements, notamment dans les secteurs de l'automobile, de l'industrie du ciment et du médicament. L'Italie a signé, elle aussi, la semaine dernière, huit accords de coopération et mémorandums d'entente, à l'occasion de la visite du président du Conseil des ministres italien, Mario Monti. D'une part, les deux parties ont procédé à la signature de cinq mémorandums d'entente, dont quatre portent sur la coopération industrielle et la promotion du partenariat. D'autre part, les Turcs ambitionnent également de dénicher des projets d'investissement en Algérie. «L'Algérie est pour nous un partenaire stratégique» eu égard à sa «position géostratégique» en Méditerranée et en Afrique, a déclaré le ministre turc des Affaires étrangères, il y a trois jours lors d'une conférence de presse à Alger où il a abordé les relations économiques algéro turques. Il a indiqué qu'en plus de l'intensification des vols aériens, des liaisons de transport maritime directes seront prochainement établies entre les deux pays. De son côté, l'Egypte estime jouer un rôle majeur sur le marché algérien. Les deux parties ont donc convenu de mettre en place une commission mixte chargée de trouver les mécanismes de facilitation des déplacements des hommes d'affaires et investisseurs et de touristes entre les deux pays. L'Algérie a décidé d'augmenter l'année prochaine de 50% ses livraisons de gaz de pétrole à l'Egypte, pour atteindre 1,5 million de tonnes métriques par an afin de satisfaire la demande de l'Egypte. Le Qatar envisage, pour sa part, de procéder à plusieurs projets d'investissements en Algérie. La coopération algéro qatarie se consolide, notamment avec la signature d'un mémorandum d'entente pour la réalisation d'un complexe sidérurgique dans la zone industrielle de Jijel d'une capacité globale de 5 millions tonnes/an, qui sera suivie par la réalisation de plusieurs autres projets. Les Américains ne sont pas en reste. Ils prospectent eux aussi dans le «filon» algérien. Une délégation d'hommes d'affaires américains sera présente du 2 au 6 décembre prochain à Alger. Ils représentent les secteurs de l'habitat, de la santé, de la pharmacologie et de la biotechnologie. Selon Smaïl Chikhoun, président du Conseil d'affaires algéro américain, les représentants d'une douzaine de compagnies du secteur de l'habitat feront le déplacement en Algérie. Les Américains vont suggérer d'aller vers les Hauts Plateaux pour y construire à la californienne, à un seul niveau. À la fin de 2012, le volume des échanges algéro-américains, surtout dans le secteur des hydrocarbures, va approcher des 20 milliards de dollars.
Source L’Expression
Le Pèlerin