Des délégations se succèdent, en attendant des décisions
L'Algérie est-elle en train de devenir la Mecque des Européens ? Plusieurs pays du Vieux continent affichent un intérêt grandissant pour notre pays, ces derniers mois.
En l'espace de quelques jours seulement, des officiels de plusieurs pays européens ont afflué en Algérie, synonyme de l'intérêt particulier qu'on lui accorde à la lumière des développements qu'ont suscités les révolutions arabes et la crise économique et financière qui étrangle l'Europe. Comme dans le Maghreb et l'Afrique en général, l'Algérie se positionne désormais dans le rang des pays les plus solvables. D'où la ruée sans précédent des officiels et autres responsables de l'Europe en perspective de tirer profit de cette donne positive, dont il appartient également pour notre pays de tirer son épingle la conjoncture étant des plus pragmatiques. En effet, le ministre des Affaires étrangères espagnol est le dernier responsable européen en date à fouler le sol algérien. Il est depuis hier à Alger simultanément avec la visite du ministre portugais de l'économie, arrivé un jour auparavant, à près d'une semaine d'intervalle de l'autre visite de Jean-Pierre Raffarin, envoyé spécial du président français, Nicolas Sarkozy pour l'Algérie. De son côté, le secrétaire d'Etat suédois au Commerce, Gunnar Oom, depuis lundi dernier à Alger, a souligné l'excellence des relations algéro-suédoises sur les plans politique et économique, exprimant la volonté de son pays de booster les échanges commerciaux avec l'Algérie. "Je pense que les relations entre nos deux pays sont excellentes. Et je suis fasciné par le programme de développement économique du pays et de ses institutions démocratiques", a déclaré Oom lors d'un point de presse au terme de sa visite en Algérie, soulignant que la Suède entendait, à terme, doubler le volume des échanges commerciaux avec l'Algérie.
Le ministre serbe qui séjourne en Algérie pour une visite de travail dans le cadre de la tenue de la 19e session de la Commission mixte algéro-serbe de coopération économique a été reçu hier par le chef de la diplomatie algérienne, Mourad Medelci. Les relations économiques et politiques ont été passées en revue par les deux parties. Par ailleurs, si des chefs d'entreprises et des hommes d'affaires portugais, accompagnant leur ministre de l'économie, ont affiché leurs vives intentions de développer davantage leurs activités sur le marché algérien qu'ils qualifient de très attractif, l'Italie attache une grande importance à ses relations avec l'Algérie avec laquelle elle entend renforcer son partenariat et l'élargir à d'autres domaines de coopération, a indiqué l'envoyé spécial du ministre italien des Affaires étrangères pour la Méditerranée et le Moyen-Orient, Maurizio Massari, qui séjourne également dans notre pays. C'est dire le ballet d'officiels européens qui affluent ces derniers jours en Algérie, dans la ferme intention de renforcer leurs relations économiques, stratégiques et politiques.
Deux éléments-clés sont à l'origine de ce regain d'intérêt pour notre pays ; d'abord l'exception algérienne face aux développements géopolitiques qui s'opèrent dans plusieurs pays arabes et puis la crise qui secoue l'économie européenne en quête d'autres ressources pour se relever.
La stabilité relative de l'Algérie et les opportunités économiques et commerciales que suscite le marché local attirent de plus en plus la convoitise des voisins du Nord.
Source Les Débats M. Ait Chabane
Le Pèlerin