«Le français est notre butin de guerre» Kateb Yacine
L’Algérie est, selon l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), le deuxième pays francophone après la France, mais l’Algérie n’a jamais accepté d’adhérer à cette organisation, considérant que c’est une extension de la colonisation française. Et pourtant, l’Algérie, au nom de la politique et de l’histoire, rate une occasion de profiter justement des fonds de cette organisation. Pour 2012, 42 productions (21 programmes audiovisuels et 21 films) représentant 16 pays (principalement africains et asiatiques) recevront une aide d’un montant de 880.000 euros du Fonds francophone de production audiovisuelle du Sud. Les deux commissions Cinéma et Télévision du Fonds, réunies fin juin à Paris, ont établi la première partie de leur sélection pour l’année 2012. Selon un communiqué de l’OIF, pour le volet cinéma, la commission de sélection du Fonds a choisi 21 des 69 projets qui lui ont été présentés. 17 œuvres bénéficieront d’une aide à la production (11 longs-métrages, 2 documentaires et 4 courts-métrages)
et 4 œuvres, d’une aide à la finition pour un montant de 580.000 euros. Parmi les films et programmes audiovisuels qui ont reçu l’aide à la production de la Francophonie, des projets sénégalais, dont « Des Etoiles », long-métrage fiction de Dyana Gaye, « Entre deux rives », une série documentaire de Cheikh Ndiaye, « C’est la vie », une série fiction de Mbarick Ndiaye et « Tendance A - Saison 4 », un magazine d’Ibrahima Diop. Ce fonds profite également aux Marocains, puisque deux projets de films marocains, présentés par les réalisateurs Tala Hadid et Mohamed Ali El Mejboud, ont été sélectionnés pour bénéficier du soutien du Fonds francophone de production audiovisuelle du Sud pour l’année 2012. Seize longs métrages marocains avaient déjà bénéficié du soutien de la Francophonie entre 2007 et 2012, dont « Sur la planche » de Leïla Kilani et « Les chevaux de dieux » de Nabil Ayouch, tous deux sélectionnés au Festival international du cinéma de Cannes, le premier en 2011 à la Quinzaine des réalisateurs, et le second à Un certain regard en mai dernier. Selon le communiqué de l’OIF, la commission de sélection du Fonds pour les programmes audiovisuels, composée de sept membres, dont les représentants de l’Organisation internationale de la Francophonie et du Conseil international des radios et télévisions d’expression française (Cirtef) ainsi que de 5 professionnels de la télévision, a retenu 21 projets parmi les 50 qui lui ont été soumis. 18 œuvres bénéficieront d’une aide à la production (10 documentaires unitaires, 2 séries documentaires, 4 séries de fiction, 1 magazine et 1 téléfilm) et 3 œuvres (2 documentaires et 1 fiction), d’une aide à la finition, pour un montant total de 300.000 euros. Une seconde session de la commission audiovisuelle se réunira en novembre 2012. Le Fonds francophone de production audiovisuelle du Sud intervient depuis 1988 dans le cadre du programme «Images» de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). Il dispose d’un montant annuel de 1,3 million d’euros répartis à parts égales entre cinéma et production audiovisuelle et l’Algérie, qui n’a jamais adhéré à cette organisation, n’a jamais profité ou bénéficier de cette aide même si certains réalisateurs acceptent le Fonds du Sud et du CNC français qui appartiennent pourtant au gouvernement français.
Source L’Expression
Le Pèlerin