«Etre sérieux», au sens «algérien» du mot!
Ceci pour un peu paraphraser, comme dirait l'autre, le chef droit-de-l'hommiste, Farouk Ksentini, pour lequel «le pays a beaucoup de vices contre une seule et unique vertu» ! A commencer par cette sentence terrible: «l'Armée me parait la seule institution sérieuse dans ce pays», confessait dernièrement, avec un gros trémolo dans la voix, Farouk Ksentini, l'activiste droit-de-l'hommiste, au pays où les gens préfèrent se cramer le corps pour ne pas se brûler le cœur
Pour le sémillant président de la CNCPPDH, seule l'ANP est «capable de protéger le texte fondateur de la RADP, dans un pays où tout le monde ne semble pas embarquer à bord
de la même galère. Un peu comme un mufti de la République, chargé des droits de l'homme
sur terre, Farouk Ksentini est un homme qui jure par tous les dieux que seule l'Armée est une «institution extrêmement sérieuse», et donc seule capable de protéger la Constitution contre les tripatouillages de toute nature. Mais comme susurré par un internaute «paumé», «comment laisser l'Armée protéger la Constitution lorsque le président -valide- est lui-même le premier chef des forces armées ??!».
Le premier activiste droit-de-l'hommiste en Algérie déclare que «l'Algérie est un état laïc». Parlant de l'article 2 de la loi fondamentale stipulant que l'islam est la religion de l'Etat, Ksentini se dit «favorable à son maintien dans la future Constitution», mais que cela «n'empêchait pas le pays d'être un pays laïc». Il finit par confier que les «Algériens n'osent pas dire qu'ils sont laïcs, parce qu'ils confondent laïcité et athéisme
!». Portant au pinacle le «cas d'école» turc, Ksentini pense mordicus que le «meilleur modèle» que l'Algérie serait bien inspirée de suivre, c'est celui de l'ex-Empire ottoman. Décrypté, ce message ne veut rien dire d'autre que l'Algérie doit faire comme au pays d'Atatürk : laisser tout le monde jouer dans l'armée nationale comme des fauves encagés, avec l'Armée dans le rôle de gladiateur.
Farouk Ksentini déclare, un gros trémolo dans la voix, que la peine de mort est une «délivrance». D'aucuns ne savaient pas jusque-là que la faucheuse était «quelque chose» de bien dans la vie ici-bas. Ksentini déclare que la laïcité est une «affaire de religion», rappelant cette citation de Michel Onfray selon la quelle à l'heure où se profile un ultime combat déjà perdu
pour défendre les valeurs des Lumières contre les propositions magiques, il faut promouvoir une laïcité post-chrétienne, à savoir athée, militante et radicalement opposée à tout choix de société entre le judéo-christianisme occidental et l'islam qui le combat. Ni la Bible, ni le Coran ». Terrible philosophie de la vie
Source Le Quotidien d’Oran El-Houari Dilmi
Le Pèlerin