Les prix des denrées alimentaires vont poursuivre leur hausse
C’est une nouvelle qui ne va pas contribuer à rassurer le consommateur algérien. Selon l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), les prix des denrées alimentaires ont atteint un nouveau record en décembre dernier. Les produits vont poursuivre leur hausse dans les prochains mois.
Un indice illustre l’affolement des prix des produits alimentaires (voir graphe). Il montre l’évolution d’un panier de 50 produits les plus consommés notamment les céréales, le sucre, la viande, les produits laitiers, les oléagineux… En décembre, cet indice s’est établi à 214,7 points le mois dernier, contre 206,0 en novembre.
Plusieurs facteurs ont contribué à la flambée des prix alimentaires. Parmi eux, figurent notamment une forte hausse de la demande émanant d’une classe moyenne émergente en Chine et en Inde, les incendies de l’été dernier en Russie –ils ont impacté les prix du blé–, le recours grandissant aux biocarburants, les intempéries et la hausse des prix du fioul. Ces deux derniers éléments ont impacté les coûts à la production.
Depuis mai dernier, les prix du sucre ont grimpé de 99 % et ceux du blé –depuis juin– ont pris 64 %. Publié mercredi, l’indice du prix à la production en zone euro – ’où l’Algérie importe l’essentiel de ses produits– s’est établi à 4,5. Explication : l’inflation à la production est de 4,5 %. Une inflation à laquelle il faudrait ajouter celle des transports –des coûts élevés en raison de la cherté du pétrole– et des complications nées de la loi de finances complémentaire (LFC) 2009, notamment celle instaurant le crédit documentaire. Une fois sur le marché en Algérie, les prix des produits alimentaires subissent les effets d’une absence de régulation du marché. Au final, le consommateur algérien paye une facture très élevée.
Source TSA Samir Allam
Le Pèlerin