Youcef Yousfi : l’Algérie travaille pour “l’électronucléaire à long terme"
L’Algérie aura son Commissariat aux énergies renouvelables, le sujet a été évoqué dans un message adressé par le président de la République aux participants à la conférence nationale sur la mise en œuvre du programme des énergies renouvelables, dont les travaux ont commencé aujourd’hui jeudi à Alger.
L’ombre du nucléaire civil a plané sur les travaux.
Youcef Yousfi, ministre de l’Energie et des Mines, a évité d’évoquer le sujet du nucléaire civil dans son allocution d’ouverture à la conférence nationale sur la mise en œuvre des énergies renouvelables, jeudi à Alger. Mais la question en marge de la cérémonie de signature des accords commerciaux de fourniture de gaz entre Sonatrach et ses associés dans la société Medgaz, une cérémonie organisée également ce jeudi. Youcef Yousfi a affirmé que l’Algérie travaille à un programme nucléaire à usage civil, sur le long terme.
Le ministre de l’énergie et des mines ne semble pas vouloir s’écarter de la démarche de son prédécesseur, Chakib Khelil, sur le nucléaire et remettre en cause une série d’accord qui s’y rapportent et qui ont été signés avec un certain nombre de pays dont la France, l’Argentine, la Chine, entre autres. Des pays qui ont entamé une mise à jour de leurs programmes nucléaires avec l’avènement de la catastrophe de la centrale atomique de Fukushima Daishi au Japon.
Le directeur du centre de recherche et développement sur les énergies renouvelables, Mayoub Belhamel, lui, ne s’enthousiaste pas pour le nucléaire. Il a il a estimé, dans une récente déclaration, que l’Algérie doit centrer ses efforts sur le « solaire et l’éolien ». Le projet de loi sur le nucléaire qui devait être soumis à l’APN, en 2008 a été repoussé sine die.
La législation sur le nucléaire devait porter sur un ensemble de dispositions : définir les éléments applicables aux activités liées à l’utilisation pacifique de l’énergie et des techniques nucléaires ainsi que des sources de rayonnements ionisants ; protéger la santé humaine, les biens et l’environnement contre les nuisances se rapportant aux rayonnements ionisants ; sauvegarder les intérêts des générations futures et œuvrer à la promotion d’un développement durable….Pour l’instant, le nucléaire n’est pas « encadré ».
Seul le Commissariat à l’énergie atomique (Comena), instrument de conception et de mise en œuvre de la politique nationale de promotion et de développement de l’énergie et des techniques nucléaires, a été installé, il y a plus de trente ans. Le recours, envisagé à partir de 2018 par le ministre précédent de l’énergie Chakib Khelil, à l’énergie nucléaire fait partie d’un programme, dominé par les sources renouvelables (Solaire, éolien) dont la finalité est d’augmenter la production d’électricité. L’Algérie projette de donner de la consistance aux sources d’énergie renouvelable : installer près de 22000 MW à l’horizon 2030, dont 10 000MW dédiés à l’exportation. Aux horizons 2020 et 2030, la consommation d’électricité en Algérie devrait se situer respectivement à plus 80 TWH et 150 TWH.
Source maghrebemergent.info
Le Pèlerin