Conséquence de la fermeture de l’espace aérien en europe
Pagaille à l’aéroport d’Alger !
La fermeture de l’espace aérien en Europe depuis l’éruption du volcan en Islande n’a pas été sans conséquence sur le trafic aérien en Algérie. A l’aéroport international d’Alger, c’est la pagaille. La majorité des vols à destination de l’Europe sont annulés.
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - D’interminables files d’attente se formaient aux guichets des compagnies aériennes qui n’étaient pas, hier, en mesure de donner de dates concernant le retour à la normale. La France annonçait hier que les aéroports parisiens et ceux situés dans le nord de la France resteront fermés jusqu'à lundi. «L’aéroport d’Alger informe les passagers que les vols à destination de Paris sont annulés ». La douceur de la voix n’atténue en rien l’ampleur du désarroi qui se lit sur les visages des passagers. La mine déconfite, ils se pressaient hier autour des tableaux d’affichage. Là aussi les nouvelles étaient mauvaises : Air Algérie annonçait l’annulation des vols en direction de Metz, Lyon, Paris Charles-de-Gaulle, Orly, Genève et Mulhouse. Chez Aigle Azur, les vols à destination d’Orly et Lyon ont été annulés. La Lufthansa a, pour sa part, annulé son vol pour Frankfurt. Pas de vols pour Londres chez British Airways, alors qu’aucun avion d’Air France n’a pu quitter Alger. Désemparés, les passagers tentaient, par tous les moyens, de trouver une solution pour partir. Peu d’alternatives cependant : les plus pressés voulaient tous partir sur Marseille. Malheureusement, il n’y avait pas de places pour tout le monde. Là aussi, les nouvelles n’étaient pas rassurantes. L’aéroport de Marseille devait être fermé aux alentours de midi. Faisant la queue devant les guichets pour avoir des informations, les passagers n’avaient finalement qu’une seule solution : attendre, puisqu’aucune compagnie ne pouvait être certaine de pouvoir faire décoller un avion. Les plus chanceux, et qui devaient partir avec la Lufthansa, ont été hébergés au Mercure. Les passagers des autres compagnies, ne sachant combien de temps pouvait encore durer leur attente, en étaient réduits à faire appel au système D. Désespérés, certains tentaient d’embarquer pour Rome, Madrid ou Barcelone alors qu’ils devaient initialement se rendre à Paris. Là aussi, la tâche s’annonçait ardue puisque les places étaient limitées. A l’angoisse des passagers devant embarquer, s’est ajoutée celle des centaines de personnes venues attendre des proches. Là aussi, les tableaux d’affichage n’annonçaient rien de bon : aucun des avions qui devaient atterrir dans la matinée à Alger n’était arrivé. La situation ne risquait pas de s’arranger, puisque les nouvelles émanant des différents aéroports n’étaient pas bonnes. En France, les trois aéroports parisiens de Roissy, Orly et du Bourget, ainsi que 23 aéroports de la province française sont restés fermés au trafic. Le Royaume-Uni et l’Allemagne ont annoncé avoir prolongé la fermeture de leurs espaces jusqu’à demain. Les seize aéroports internationaux d'Allemagne restent fermés. La paralysie du transport aérien s'est encore aggravée hier dans le nord et l'est de l'Europe, plusieurs pays prolongeant la fermeture de leur espace aérien. Les prévisions ne sont pas très optimistes, puisque l'Institut météorologique d'Islande annonçait que les vents allaient probablement continuer à pousser les cendres du volcan islandais en éruption vers l'Europe dans les 4 à 5 prochains jours au moins. Les géologues annonçaient hier que l'activité du volcan islandais s’était accrue, prévoyant encore des perturbations dans le trafic aérien.
Source Le Soir d’Algérie.
Le Pèlerin