24 août 2012
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Cherchell : la ville sous le diktat des voyous
Un nouveau phénomène s’est installé incroyablement dans quelques importantes villes de la wilaya de Tipasa. Les agressions sont devenues monnaie courante. Et l’impunité est totale.
«C’est la conséquence des grâces présidentielles», nous déclarent, d’un un air ahuri, des citoyens. Des jeunes, habitant des maisons précaires et des petites agglomérations érigées illicitement et dans l’anarchie aux alentours de la ville de Cherchell, dont l’âge varie entre 15 et 25 ans, transforment les principales artères de la ville et le marché en terrains de guerre. Sous le regard consterné des citadins et des familles, les jeunes déchaînés, munis d’armes blanches, (barres de fer, manches de pioche, couteaux à cran d’arrêt…) ratissent les rues à la recherche de leurs adversaires des autres douars.Des bagarres intolérables éclatent, le sang coule, des blessés n’échappent pas au lynchage des éléments des autres clans. L’impunité et le laisser-aller s’installent.
Ces voyous et ces délinquants qui commencent à imposer leur diktat en ville sont encouragés par le comportement inadmissible des éléments des services de sécurité, qui affichent une passivité extrême devant les dépassements et toutes sortes d’agressions.
Les dépassements tolérés avaient entraîné une mauvaise tournure au sein des villes de la wilaya de Tipasa. Il est temps pour l’Etat de se ressaisir et mettre fin sévèrement et énergiquement à ce nouveau phénomène caractérisé par la violence et les agressions verbales et physiques, qui malheureusement s’est répandu progressivement dans la cité. Même les crimes et la vente de drogue en pleine rue n’ont pas suscité de réactions.Inutile de rappeler l’absence d’hygiène, la dégradation des monuments historiques, comme c’est le cas de la mosquée aux «100 colonnes», construite en 1576 par des architectes arabo-andalous, où l’Emir Abdelkader s’était rendu lors de son passage à Cherchell pour effectuer la prière du dohr, d’une part, et d’autre part l’état lamentable de la place des Martyrs et de sa fontaine aux têtes de colosse. Occuper les trottoirs et les rues pour vendre les produits, jeter les ordures et détruire les rares espaces verts ne font plus réagir ceux qui sont censés faire respecter les lois du pays.
Source El Watan M'hamed Houaoura
Le Pèlerin
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Cherchell Tipasa