Saïd Sadi va ester Tarik Mira en justice
Les accusations de Smail Mira qui dit détenir des preuves démontrant que le père de Saïd Sadi, ex-président du RCD était un "harki", n'a pas tardé à faire réagir ce dernier, qui a décidé de porter l'affaire devant les tribunaux.
Actuellement en France, Saïd Sadi va porter plainte via son avocat à Alger, a-t-on appris hier, auprès d'un membre du conseil national du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), dont le chargé de la communication, Athmane Mazouz, avait estimé au lendemain de la sortie de l'ex-membre du RCD que "les accusations de Smail Mira ne méritent aucun commentaire, du moment que cette personne a été instrumentalisée pour attaquer le RCD et discréditer son ancien chef, et ce, dans le but de nous faire taire". Dans une interview accordée à la chaîne de Télévision algérienne Echorouk TV, rappellons-le, Smaïl Mira, maire de Tazmalt (Béjaïa), et fils de Abderrahmane Mira, un des héros de la révolution algérienne, s'en est violemment pris à Said Sadi, l'ancien président du RCD. Smaïl Mira, ancien député, dit détenir des preuves démontrant que le père de Saïd Sadi était un " harki ". Ce dernier a été condamné à mort par l'Armée de libération nationale, et ce, pour sa collaboration avec le colonialisme contre la révolution, précise Mira, exclu du RCD rappelle-t-on. Il a même accusé Saïd Sadi d'avoir délibérément menti sur des faits historiques dans son dernier livre " Amirouche, une vie, deux morts, un testament ". Le Fils du colonel Amirouche, Noureddine Aït Hamouda, a quant à lui, selon les mêmes sources, décidé de réagir à travers une conférence de presse " où il va tout dévoiler ", qu'il tiendra dans les prochains jours. Tarik Mira n'est pas à sa première " attaque " contre l'ancien président du RCD. Il l'avait accusé en 2009, lorsqu'il a été mis fin à ses fonctions au sein du parti où il occupait le poste de secrétaire national chargé des relations internationales, d'avoir " intercepté ses mails " notant qu’à l'époque, " le secret de la correspondance, droit garanti par la Constitution et des pactes internationaux relatifs aux droits de l'homme, est violé délibérément ". Depuis le retrait de saïd sadi du RCD, le parti vit une certaine " crise " interne et fait face à un mouvement de redressement qui prend de l'ampleur. Même en dehors des instances partisanes, Sadi continue d'essuyer des attaques sur le passé révolutionnaire de sa famille. Avant Tarik Mira, c'était lakhdar Bensaid, secrétaire général de l'Organisation nationale des enfants de chouhada (ONEC), qui affirmait au forum du quotidien El Bilad, que le père de Sadi était un " agent de la France " déniant à l'ex-président du RCD, le droit d'écrire sur l'histoire de la révolution.
Source Les Débats Sofiane Aït Mohamed
Le Pèlerin