Le volcan islandais refait des siennes
Image de la premiere erruption
Les vols au départ ou à destination d'Irlande ont été suspendus toute la matinée de mardi, en raison d'un nouveau nuage de cendres islandaises, tandis que se réunissaient les ministres des Transports de l'UE pour tenter d'empêcher à l'avenir un nouveau chaos dans le ciel européen.
Les vols à l'arrivée et au départ des aéroports irlandais et nord-irlandais ont été interrompus mardi de 06H00 GMT à 12H00 GMT. Cette mesure ne concerne pas les liaisons ne faisant que survoler l'île. L'espace aérien au-dessus des Outer Hebrides, à l'ouest de l'Ecosse, fermé lundi soir, a également été rouvert à 12h00 GMT.
Les autorités irlandaises de l'aviation civile (IAA) avaient pris cette décision lundi soir après le passage sur l'Irlande d'une "concentration de cendres qui dépasse le niveau de tolérance acceptable fixé par les constructeurs de moteurs" d'avions. L'ensemble des aéroports irlandais ont été concernés, dont celui de Dublin, principal de l'île, où 440 vols étaient prévus ce mardi.
"L'espace aérien a rouvert à 13H00 (12H00 GMT) et les opérations sont revenues à la normale", a indiqué l'aéroport de Dublin.
Confirmant la levée des restrictions, l'IAA a cependant averti que le trafic pourrait connaître de "nouvelles perturbations". "Selon les prévisions, les vents doivent continuer à souffler en provenance du nord dans les jours à venir", ce qui pourrait à nouveau apporter un nuage à haute concentration de cendres, met en garde l'IAA.
Le directeur général de l'IAA, Eamon Brennan, a précisé que les "risques" demeuraient. "Nous faisons face à des vents qui nous donnent des densités de cendres que les réacteurs d'avion ne peuvent pas supporter", a-t-il déclaré à la radio-télévision nationale irlandaise RTE
Un membre de la sécurité aérienne place une housse de protection sur un réacteur sur l'aéroport de Belfats, le 4 mais 2010
En Islande, des spécialistes ont indiqué que le volcan Eyjafjöll était toujours en activité et que la quantité de cendres émises demeurait faible. "Le panache de cendres a temporairement un peu augmenté dimanche, mais il a décru maintenant", a précisé à l'AFP une vulcanologue islandaise, Bryndis Brandsdottir.
La France ne prévoit pas de fermeture de ses aéroports, a cependant indiqué Jean-Louis Borloo, ministre du Développement durable et des Transports. "Il n'est pas prévu de fermeture en France ni je crois dans l'ensemble de l'Europe occidentale en l'état actuel de la météo. Il n'y a pas de craintes à avoir", a assuré le ministre.
La suspension des vols irlandais intervient tandis que se réunissent à Bruxelles les ministre des Transports de l'UE pour étudier les possibilités de dédommagement des compagnies aériennes affectées depuis le 14 avril par l'éruption du volcan Eyjafjöll et éviter un nouveau chaos à l'avenir.
"Je vais soumettre aujourd'hui (mardi) à mes homologues des propositions pour mieux coordonner et renforcer la réaction de l'Union européenne face à des phénomènes de ce type", a annoncé le ministre espagnol des Transports José Blanco.
La réunion a été l'occasion pour la Commission européenne et les centres européens de consommateurs d'accroître la pression sur les compagnies aériennes. "Des milliers de consommateurs victimes des perturbations aériennes exigent toujours, à juste titre, d'obtenir ce à quoi ils ont droit. Je les invite à ne pas hésiter à réclamer leur dû", a déclaré le commissaire européen chargé des consommateurs, John Dalli.
Le trafic aérien avait été paralysé en Europe pendant près d'une semaine en avril, provoquant un manque à gagner de 1,26 milliard d'euros pour les compagnies aériennes. Plus de 100.000 vols ont alors été annulés et plus de huit millions de passagers ont été bloqués.
Source L'Internaute
Ler Pèlerin
Geneviève HALET-SABATIER 05/05/2010 09:02
Le Pèlerin 05/05/2010 15:08