Les malades abandonnés
Interdit de tomber malade jusqu'à nouvel ordre ! Les établissements de santé publique ont connu cette semaine, trois journées de protestation à laquelle, a appelé le Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp). La perturbation qui frappe le service public, n'est réellement pas finie, puisque les psychologues, les spécialistes et les enseignants du paramédical se sont dits oui pour paralyser le système de santé les 6, 7 et 8 mai prochains.
Inutile de se voiler la face, la prise en charge des malades va de plus en plus mal. Ce sont les malades eux mêmes qui se disent abandonnés à leur sort. Ils se plaignent de ne pas bénéficier d'un correct suivi. Entamée le 22 avril dernier, la grève des praticiens de la santé publique (généralistes, spécialistes, chirurgiens dentistes et pharmaciens " a été massivement suivi par ses derniers, suivant l'appel de leur syndicat. Il a été enregistré au dernier jour, d'après Lyès Merabet, président du syndicat initiateur de cette grève, un taux de suivi de 82 % à travers les différents établissements hospitaliers, et de 80 % comme moyenne nationale des trois jours de grève, c'est le pourcentage avancé hier par le même responsable. La raison de cette montée d'adrénaline se résume en une plate-forme soumise à la tutelle depuis 3 ans. " A ce jour, rien n'est encore fait " regrette Lyès Merabet. Les praticiens de la santé publique demandent surtout la finalisation du projet de loi portant sur les amendements de leur statut particulier datant de 2 ans. Les praticiens de la santé demandent la révision de leur statut, la garantie de l'accès au grade de principal pour 4 000 praticiens et l'établissement de l'équivalence pour les anciens et nouveaux diplômes des dentistes et des pharmaciens. La grève s'inscrit dans "une durée illimitée", a fait savoir Merabet, qui prendra part à la grève initiée dans le cadre de l'intersyndicale des professionnels de la santé publique. Il a également indiqué que sa structure syndicale attendait une réaction de la part du ministère de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière pour organiser une rencontre avec le ministre ou l'un des représentants du ministère pour trouver un terrain d'entente. Les tentatives de contacter le ministère sont restées vaines et aucune réaction n'a émané de la tutelle. Ce qui est inévitable c'est que les polycliniques, centres de soins de proximité, PMI, unités de médecine scolaire et universitaire, services d'épidémiologie et de médecine préventive et les hôpitaux de santé publique de l'ensemble des wilayas, vont connaître au début du mois prochain, une nouvelle vague de contestations encore plus élargie. Les professionnels de la santé ont décidé de passer à la vitesse supérieure, pour amener les pou-voirs publics à respecter ses engagements concernant la prise en charge de leurs revendications socioprofessionnelles.
Source Les Débats Rebiha Akriche
Le Pèlerin