L’indifférence
Qu’y a-t-il de pire ? La sollicitude dominatrice d’un ami malveillant, les pointes cruelles d’un homme méchant, ou le regard glacé d’un être indifférent ?
On dit parfois qu’il n’y a pas plus mordant, plus humiliant, plus blessant que l’indifférence.
Elle nous dédaigne, ignore notre existence et rien n’est plus cuisant qu’un tel ressentiment.
Au moins la méchanceté nous accorde-t-elle un intérêt en cherchant à nous blesser… L’indifférence est elle un sentiment, ou plutôt une position qui ne s’éprouve pas à la manière d'une sensation ou d'une émotion?
Doit on réagir à l’indifférence autrement que par elle-même ?
N’y a-t-il pas un usage positif, actif même, à cette passion apparemment vide et négative ?
Une chose est sure, c’est que l’indifférence demeure le pire de tous les états de l'âme.
« Le pire pêché envers nos semblables, ce n'est pas de les haïr, mais de les traiter avec indifférence, c'est là l'essence de l'inhumanité. »
Citation de George Bernard Shaw.
Le Pèlerin