Des réserves de change de 155 milliards de dollars et 65 milliards dans le fond de régulation
En pleine crise économique mondiale, l’Algérie continue d’afficher une santé financière insolente. Fin décembre 2010, les disponibilités du fonds de régulation des recettes étaient de l’ordre de 4 800 milliards de dinars, soit plus de 65 milliards de dollars. « Il y a un accroissement de 500 milliards de dinars par rapport à leurs encours fin 2009 », a annoncé Abdelmalek Zoubeidi, directeur de la prévision et des politiques au ministère des Finances, invité ce mardi 4 janvier de la Chaîne III de la radio nationale.
Le fonds de régulation des recettes est alimenté par le différentiel entre le prix réel du baril de pétrole sur le marché international et celui fixé pour le calcul dans la loi de finances. Ce dernier est de 37 dollars le baril pour 2011.
Les réserves de changes de l’Algérie étaient, selon le même responsable, de 155 milliards de dollars fin 2010. « Cette assise financière permet de conduire le programme 2011 dans des conditions soutenables. Il y a aussi une marge de sécurisation pour les années à venir », a-t-il dit.
Cependant, M. Zoubeidi a reconnu l’existence d’un déficit du Trésor. « Cela est lié au fait que nous sommes dans un contexte d'expansion de la dépense d’équipement. Il y a quatre lignes pour financer ce déficit : le financement bancaire, non bancaire, extérieur et le fonds de régulation », a-t-il expliqué. Excluant le financement extérieur, il a indiqué que le fonds de régulation permet de financer partiellement le déficit du trésor.
Abdelmalek Zoubeidi a observé que le niveau de la dépense pour 2011 est assez lourd avec des budgets d’équipement et de fonctionnement dépassant les 6000 milliards de dinars. « Il faudrait veiller à ce que les projets inscrits à un certain montant ne soient pas alourdis avec des réévaluations additionnelles. Celles-ci peuvent provenir soit d’une maturation insuffisante soit d’une évolution imprévisible des prix des matériaux », a-t-il expliqué. Selon lui, la séparation entre l’étude et la réalisation des projets permet de maîtriser la maturation et éviter les réévaluations.
Abdelmalek Zoubeidi a indiqué que l’IGF a désormais prérogative de procéder au contrôle de la dépense publique quel que soit le statut de l’entité qui procède à cette dépense. Cela concerne aussi les entreprises privées qui bénéficient de subventions de l’Etat, de prêts ou de garanties. « Le programme d’action de l’IGF est validé annuellement par le ministère des Finances. Le fait de contrôler les choses et de les suivre constitue un facteur de sécurisation contre les dérapages », a-t-il noté.
Source TSA
Le Pèlerin